jeudi, octobre 20, 2005

Intimité n°1

J'écris beaucoup méme si ce processus de création me fait parfois froid dans le dos.

La plupart des idées déboulent au plus profond de la nuit lorsque les pensées les plus sombres dérivent dans mon cerveau dépressif.
Car oui, je suis entré en dépression comme on entre en religion, avec une foi fervente et une main sur le coeur.
Ma vie se teintait de noir et je créais chaque jour, j'écrivais des pages et des pages au fur à mesure que la folie me gagnait.
Sans prendre conscience que toute ma souffrance se convertissait en mots, en phrases assassines ou mélancoliques, je tissais mon univers.
Et puis un beau jour les choses ont changées, ma vie est devenue plus heureuse et la source s'est tarie, je ne savais pas écrire et décrire le bonheur !
Tout ce que j'écrivais était frelaté, miévre. J'avais beau pesté et gémir rien n'y faisait et j'ai donc remisé mes nouvelles et mes autres textes au placard.
Ma muse dépressive avait donc du se flinguer d'un trop plein de joie de vivre.
Il y a quelques mois pourtant les choses ont commencé à revenir, au détour d'un titre entendu à la radio, dans la rue en croisant des gens...les images mentales étaient là !
Prudement je me suis assis et j'ai laissé filer tout ça sur le clavier de mon PC qui n'en demandait pas tant !
Depuis le processus créatif à repris et j'engrange de nouveau les pages, me délectant de chaque mot.
Je crois que c'est ma peur que la source se tarisse à nouveau qui me porte ainsi et aussi la prise de conscience que je ma belle et véneneuse amie qui à tant de nom (mélancolie, tristesse...) ne m'a jamais vraiment lachée.
Elle attend juste son heure pour se rappeller à moi et me faire danser au son de sa voix irrésistible comme une terrible et pourtant irrésistible amante.

Rose noir et marbre clair.

Playlist :

Pink Floyd : Have a cigar
Thiefaine : Scandale Melancolique
Alice Cooper : Welcome to my Nightmare

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