Automne (déclinaison en oraison majeure)

Autant vous le dire tout de suite ce message est différent de tous ceux que j'ai posté jusqu'a présent.
Il contient un texte que j'ai écris lors d'une période profondément troublée d emon existence.
Une de celle qui vous retourne face à vous méme et vous laisse seul.
Je n'ai jamais pensé à le publier avec mes autres texte.
Il est inachevée et le restera car le finir représenterais trop de choses pour moi.
Voilà, à présent il vivra sur cette page.

AD VITAM AETERNAM

ORAISON

Je n’ai jamais été que l’ombre de mon propre cadavre, une ombre devenue de plus en plus ténue au fil des années.
Tel un pale soleil d’hiver qui s’étiole mon cœur n’a jamais battu que par instant et de façon de plus en plus espacé au fur et à mesure de mon existence tourmentée.
Ma rédemptrice, ange blond à l’infinie patience, à fini par me dessouder par un mois de janvier, ne laissant de moi que quelques particules de poussière un instant éclairé par son aura.
J’ai traîné mon spleen à travers d’innombrables endroits, essayant illusoirement d’oublier, courant après une vie faite de mirages improbables.
Vidant le monde qui m’entourait de sa substance et de sa couleur, errant en ayant douloureusement conscience d’être encore vivant mais appelant de mes vœux incertains une mort au baiser froid et apaisant.
Le repentir de mes actes passés porté tel une croix de pierre noire tourmente mon âme sans répit me faisant désespérer de la lumière et apprécier les ténèbres.
Expier sans espoir d’être un jour pardonné tel un Sysiphe poussant inexorablement son rocher.
La douleur impossible, aussi inanimé que le marbre de la tombe, me lacère l’âme.
Où es t’elle à présent celle qui me rendait heureux et qui avait fait de moi un homme ?
Ris t’elle dans quelque obscure salon ? Pleure t’elle aussi nos souvenirs eparpillés ?
Pourquoi combattre puisque tout est vain ici bas ? Las !
J’aurais aimé vivre et continuer à aimer, continuer éternellement car ma soif d’amour était inaltérable et insatiable.
J’avais tant de choses à t’offrir toi qui est partie, tant d’heures que je te réservais, tant de roses rouges et veloutées que je voulais cultiver….

Playlist : Un seul titre....I asked for Love Lisa Gerrard/Patrick Cassidy